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plant attaqué par le mildiou de la tomate

Comment lutter efficacement contre le mildiou de la tomate ?

Le mildiou de la tomate est une maladie redoutable qui affecte les plants de tomates. Causé par un champignon, ce fléau peut mettre à mal toute une culture et compromettre votre récolte. Dans le passé, la France a connu des épidémies de Mildiou qui ont ravagé des récoltes entières. Dans cet article, je vous propose de découvrir cette maladie, comme s’en prévenir, comment le traiter et une vision long terme pour lutter contre ce maladie fongique.

Le mildiou est provoqué par un champignon appelé Phytophthora infestans, qui s’attaque principalement aux feuilles, aux tiges et aux fruits des tomates. Il se propage rapidement, surtout en période de chaleur et d’humidité, lorsqu’il y a peu de vent et lorsque les températures sont comprises entre 10°C et 25°C. Les premiers signes d’infection sont l’apparition de taches brunes sur les feuilles et les fruits, ainsi que le jaunissement et la chute prématurée des feuilles. Si rien n’est fait, les tomates pourrissent et deviennent impropres à la consommation.

signes mildiou de la tomate

La manière la plus efficace de lutter contre le mildiou de la tomate est de prendre des mesures préventives :

  • Choisir des variétés résistantes : Certaines variétés de tomates sont naturellement plus tolérantes au mildiou. Les tomates cerises sont généralement plus rustiques et plus résistantes. D’autre variété comme Coeur de Boeuf, Noire de Crimée, Rose des Bernes ou Pyros semblent bien résister également.
  • Favoriser la circulation d’air : Espacez suffisamment les plants de tomates et taillez régulièrement les feuilles basses pour favoriser l’aération entre les feuilles. Cela réduira la propagation des spores du champignon.
  • Arroser à la base du plant uniquement : Comme pour toutes les plantes de la famille des Solanacées, évitez d’arroser les feuilles, car l’eau stagnante peut favoriser le développement du champignon. Privilégiez un arrosage en début de journée ou en soirée, lorsque les températures sont moins élevées.
  • Surveiller régulièrement les plants : Inspectez vos plants de tomates chaque semaine pour détecter rapidement les premiers signes d’infection et intervenir au plus vite.

Si malgré vos efforts, vous constatez la présence du champignon sur vos plants de tomates, il est primordial de suivre un traitement adéquat :

Dès l’apparition des premiers symptômes du mildiou de la tomate :

  • Éliminez les parties atteintes : Taillez les feuilles et les fruits infectés et jetez-les dans un sac poubelle bien fermé plutôt que dans le compost, afin de limiter la propagation des spores.
  • Pulvérisez un fongicide : Utilisez un produit fongicide homologué, respectueux de l’environnement et adapté au traitement du mildiou. Respectez les doses recommandées et renouvelez le traitement toutes les deux semaines lorsque le mildiou est actif.
  • Bouillie Bordelaise : Un traitement connu par tous les jardiniers pour le traitement du mildiou de la tomate. Le produit est à renouveler après chaque épisode de pluie.

Bien qu’il existe des produits chimiques efficaces pour traiter le mildiou de la tomate, il est tout à fait possible de préparer soi-même une solution naturelle :

  • Décoction d’ail : Faites bouillir 100g d’ail haché dans un litre d’eau, laissez refroidir puis filtrez la préparation. Diluez-la à 5% avec de l’eau et pulvérisez cette décoction sur vos plants de tomate.
  • Purin d’ortie : Laissez macérer pendant une semaine environ 1kg d’orties fraîches dans 10L d’eau. Diluez ensuite ce purin à 20% avec de l’eau et vaporisez-le sur les parties atteintes.
  • À base de savon noir : 1 cuillère à soupe de savon et 2,5g de bicarbonate de soude dilué dans 1 litre d’eau. Cette recette permet de prévenir le mildiou.

Notez que ces solutions naturelles sont davantage utilisées en prévention qu’en traitement curatif lorsqu’une infection sévère est déjà installée. Si le mildiou résiste à ces traitements, vous pouvez vous tourner vers des fongicides spécifiques pour éradiquer la maladie.

Tenez compte du climat : Une année où le temps est plus humide et moins ensoleillé augmentera les chances de voir apparaître le champignon. Adaptez-vous et renforcez vos mesures préventives pour éviter l’infection.

Faites preuve de vigilance : Inspectez régulièrement tous vos plants de tomates, même ceux qui semblent en bonne santé, et traitez rapidement les parties atteintes pour limiter la progression du mildiou.

Roulement des cultures : Changez l’emplacement de vos plants de tomates chaque année pour réduire le risque d’infection par le champignon.

Aérez votre serre : Si vous faites une culture en serre, pensez à bien l’aérer, pour que l’humidité ne s’accumule de trop à l’intérieur.

Nous avons beau essayer de cultiver des variétés de tomates réputées résistantes à ce champignon, il n’empêche que chez certain, ça fait toujours un ravage. Alors quelle est la solution ? Certain jardinier vont faire de la permaculture ou jardiner avec l’esprit de la permaculture.

Ils se sont mis alors à cultiver en harmonie avec la nature, à l’imiter en travaillant le sol, le moins possible, mais en leur apportant un maximum de matière organique, comme dans une forêt. Il laisse sur leur parcelle de culture, des tas de feuilles, de broyas, de foins et toute sorte de matière à composter en surface. Avec tout ça, la nature va se charger de nourir le sol, tout seul. Une plante en forêt n’a pas besoin d’engrais. Elle s’autogénère, parce que la nature est bien faite et qu’elle a évolué ainsi pendant des millions d’années.

La qualité du sol, c’est la base fondamentale de leur façon de cultiver. Un sol vivant, riche en micro et macroorganisme, riche en nutriments est le point de départ de la permaculture, cela permet d’avoir des plantes fortes et productives.

Ces jardiniers vont utiliser des techniques de culture en lasagne, de buttes autofertiles, d’associations avec différentes variétés de plantes. Ils ne vont pas traiter les maladies avec des produits chimiques, ils vont laisser les plantes se débrouiller et s’adapter tout seul à leur environnement et à la technique de culture du jardinier.

Fini donc le labourage de la terre, l’utilisation d’engrais et de pesticide en quantité, le sol à nu. Vive le paillage et le compostage en surface.

Pour Damien Dekarz : “si la plante de tomate a cette façon de pousser, ce n’est pas pour rien, c’est parce que selon moi, c’est la façon qui marche le mieux pour elle”.

Il fait partie de ces jardiniers qui ne taillent jamais les tomates car cela créé des plaies et c’est une porte ouverte pour des infections, dont le mildiou de la tomate. Si on est dans une région plutôt humide, le champignon peut infecter rapidement les tomates.

Il n’est pas du genre non plus à traiter les plantes, car si on ne taille pas la tomate, elle tombera moins malade. Si elle tombe moins malade, elle sera moins sensible aux maladies, la plante récupèrera mieux sans avoir besoin de notre aide.

L’autre raison de ne pas tailler c’est le recyclage des feuilles et des branches de la tomate, qu’il laisse sur place pour le développement de l’humus et améliorer son sol.

C’est un débat sans fin avec les personnes qui sont pour, la taille de la tomate. En tout cas, personnellement, je ne les taille pas et j’en récolte. Elles sont juste plus petites que si vous les taillez. À vous donc de faire votre propre avis.

Le jardinier va adapter ses semences. Il n’existe pas de tomates exemptes de mildiou ou qui n’attrape pas le mildiou. Il existe des variétés moins sensibles et il est possible de les rendre encore plus résistantes. La sélection des semences sera donc le point final pour lutter contre le mildiou.

Alors, comment faire ? La tomate va attraper le mildiou, mais au lieu de traiter les plants, ces jardiniers vont les laisser se débrouiller. Un des plants va obtenir une tomate, et ils vont récupérer les graines pour les semer l’année d’après, puis après… Ils répètent ce processus jusqu’à obtenir des tomates naturellement résistantes au mildiou. La tomate aura normalement “appris” et toutes cette “connaissances” sont stockés dans ses graines.

Toutes les variétés ne sont pas égales. Certaines vont bien fonctionner, d’autre non. Il faudra donc éliminer ceux qui sont les moins résistantes.

C’est un processus long, cela peut prendre une décennie. C’est frustrant, car vous savez que la première année, vous n’allez peut-être pas avoir de récoltes ou très peu. Mais après quelque temps, vous aurez des tomates plus résistantes et les récoltes abonderont. Cette vision de culture peut s’adapter aussi pour d’autre contrainte, notamment hydrique ; Pascal Poot en a fait son business : des tomates avec un minimum d’arrosage.

En attendant, n’oubliez pas que malgré toutes les précautions prises, personne n’est à l’abri du mildiou de la tomate. Pour réussir votre récolte malgré cette maladie redoutée, armez-vous de patience et persévérez dans les traitements recommandés ou dans la sélection des graines pour obtenir des tomates qui s’adaptent à votre façon de jardiner.